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Airbags Takata : faut-il s’inquiéter quand on roule en Saab ?

Le scandale mondial des airbags Takata secoue l’industrie automobile depuis plus d’une décennie. C’est la plus grande campagne de rappel de l’histoire, avec plus de 100 millions de véhicules rappelés à travers le monde. Ces airbags défectueux ont causé des dizaines de décès (environ 35 dans le monde fin 2024) et des centaines de blessés. Leur défaut ? Un gonfleur d’airbag qui peut exploser en projetant des éclats métalliques, transformant un dispositif de sécurité en danger mortel. Face à ce bilan dramatique, les propriétaires de véhicules équipés d’airbags Takata sont inquiets – et on le serait à moins.

Si vous conduisez une Saab 9-3 ou 9-5 des années 2000, l’inquiétude est légitime. Ces modèles partagent-ils les mêmes airbags à risque ? Faut-il craindre pour sa sécurité au volant de sa suédoise turbo (que ce soit le vaillant 4-cylindres B207 ou le V6 2.8T pour les connaisseurs) ? Rassurez-vous : en France, la situation des Saab vis-à-vis des airbags Takata est plutôt rassurante. Après avoir moi-même vérifié mes Saab 9-3 via le numéro de série, je vous propose une mise au point complète. Nous reviendrons sur le scandale Takata, les modèles Saab potentiellement concernés, pourquoi le risque est très limité dans l’Hexagone, et les démarches à suivre. L’objectif : vous informer de façon factuelle et didactique, pour rouler en Saab en toute sérénité.

Qu’est-ce que le scandale Takata ?

Pour bien comprendre, rappelons le fonctionnement d’un airbag. En cas de choc, un capteur déclenche l’explosion contrôlée d’un dispositif pyrotechnique (le gonfleur) qui gonfle le coussin de sécurité en quelques millisecondes. Le problème des airbags Takata provient précisément de ce gonfleur : Takata a utilisé un nitrate d’ammonium comme propulseur, une substance chimique instable qui se dégrade avec le temps, notamment sous forte chaleur et humidité. Résultat, lors d’un accident, l’airbag Takata peut exploser de manière incontrôlée – au lieu de se gonfler normalement – et projeter des fragments métalliques vers les occupants. C’est ce dysfonctionnement extrêmement dangereux qui est à l’origine du scandale.

Dès le début des années 2010, des cas dramatiques sont signalés, surtout aux États-Unis et en Asie sous des climats tropicaux. Des conducteurs survivent à un accident, mais sont gravement blessés (voire tués) par des éclats d’airbag. Les constructeurs automobiles lancent alors des vagues massives de rappels à partir de 2013. Au fil du temps, l’addition s’alourdit : des millions de voitures de plus de 30 marques différentes sont concernées dans le monde. Takata finit par faire faillite en 2017, écrasé par les coûts et responsabilités. Au total, on déplore plus de 30 décès liés à ce défaut (dont au moins 28 rien qu’aux USA), ce qui en fait l’un des plus graves scandales de sécurité automobile de l’histoire.

En France, pendant longtemps, aucun accident mortel dû aux airbags Takata n’avait été recensé. Cependant, un drame est survenu en juin 2025 : une conductrice de Citroën C3 est décédée à Reims, après l’explosion de son airbag consécutive à un accident. C’était la première victime connue dans l’Hexagone, rappelant que le danger peut aussi nous concerner. Cette tragédie a poussé les autorités françaises à réagir énergiquement (nous y reviendrons). Mais qu’en est-il des modèles Saab en particulier ? Ont-ils embarqué ces fameux airbags défectueux ?

Quels modèles Saab sont concernés par Takata ?

La marque Saab, bien que disparue en 2011, est bel et bien listée parmi les constructeurs touchés par le rappel Takata. Toutefois, tous les modèles Saab ne sont pas concernés. D’après les informations communiquées par General Motors (qui distribuait Saab à l’époque), seuls certains modèles et années spécifiques sont équipés d’airbags Takata à risque :

  • Saab 9-3 (génération 2003-2011)Années concernées par le rappel : 2006 à 2011. Ces berlines et cabriolets 9-3 produits à partir de 2006 utilisent un airbag conducteur Takata jugé défectueux.
  • Saab 9-5 (première génération, dite phase 3)Années concernées : 2006 à 2009. Il s’agit des 9-5 restylées (derniers millésimes de la 1ère génération) qui partageaient le même type de gonfleur Takata que les 9-3 de l’époque.

En revanche, les autres Saab ne sont pas concernées par le rappel Takata. Les modèles 9-3 plus anciens (2003–2005) n’ont pas de gonfleur Takata côté conducteur, mais un dispositif d’une autre marque. De même, la toute dernière génération de Saab 9-5 (2010–2011) – souvent appelée 9-5 NG – n’utilise pas ces airbags Takata côté conducteur. Ces véhicules ne font donc pas partie de la campagne de rappel actuelle.

Enfin, les Saab plus âgées (comme la 9-3 « OG » d’avant 2003, la 900 classique des années 90, la 9-5 phase 1 de 1998, etc.) ne sont équipées d’aucun airbag Takata sur le poste conducteur. À l’époque, Saab utilisait principalement des airbags fournis par Autoliv (un équipementier suédois) pour ses premières générations – on estime notamment que les Saab 9-5 produites avant 2006 avaient des gonfleurs Autoliv, donc sans rapport avec Takata. Si vous roulez dans l’une de ces Saab plus anciennes, vous n’êtes pas du tout concerné par ce rappel.

En résumé : en France, les Saab potentiellement concernées sont surtout les 9-3 II et 9-5 I (ph.3) des années ~2006 à 2011. Et encore, au sein de ces tranches d’années, seules certaines voitures font l’objet du rappel (nous verrons comment vérifier votre numéro de série plus loin). Bonne nouvelle cependant, même ces Saab « à risque » semblent beaucoup moins dangereuses en réalité, notamment sous nos latitudes.

Pourquoi les Saab françaises sont peu (ou pas) à risque ?

Vous l’aurez compris, savoir qu’une voiture est « éligible » au rappel ne signifie pas forcément qu’elle va présenter le défaut. Dans le cas des Saab, plusieurs facteurs rassurants viennent atténuer la menace des airbags Takata :

  • Fabrication européenne des airbags. Les Saab 9-3 et 9-5 incriminées avaient leurs airbags conducteur fabriqués par Takata… mais produits dans une usine en Allemagne, pas dans l’usine mexicaine ou américaine à l’origine des problèmes. D’après des experts du club Saab suédois, l’usine allemande Takata respectait des normes de fabrication plus strictes, ce qui fait que les airbags Takata « made in Germany » seraient exempts du défaut. À l’inverse, ce sont surtout les gonfleurs Takata fabriqués aux États-Unis/Mexique qui ont explosé, notamment sur des marques comme Honda ou Ford.
  • Aucun incident recensé sur Saab en Europe. Jusqu’à présent, pas un seul cas d’explosion accidentelle d’airbag Takata n’a été rapporté sur une Saab en Europe. Les autorités suédoises indiquent n’avoir dû remplacer aucun airbag sur les Saab locales dans le cadre du scandale – ce qui contraste avec les milliers de remplacements effectués aux USA ou en Asie. En clair, le problème ne semble pas se manifester sur nos Saab européennes.
  • Climat tempéré et usage différent. Le Transportstyrelsen (ministère des Transports suédois) rappelle que les explosions de Takata sont survenues principalement dans des voitures utilisées sous des climats tropicaux, très chauds et humides, comme le sud des États-Unis (Floride, etc.). Or, en Europe et particulièrement en France métropolitaine, nous bénéficions d’un climat tempéré bien moins agressif pour les composants. L’airbag vieillit donc dans de meilleures conditions. Cela réduit fortement le risque d’une dégradation critique du nitrate d’ammonium. En France, nos Saab n’ont pas enduré les mêmes stress climatiques que celles de Miami…
  • Prudence des distributeurs Saab. Par précaution, le fournisseur de pièces détachées Saab (d’abord Orio AB, désormais racheté par Hedin) a cessé de vendre des airbags Takata en rechange tant que le doute n’est pas levé. Ils disposent bien d’airbags Takata « neufs » fabriqués en 2011 en stock, mais préfèrent ne plus les distribuer faute de certitude qu’ils ne font pas partie d’un mauvais lot. Cette prudence montre que même si le risque est jugé minime, on ne prend aucune chance inutile.

En combinant ces éléments, on comprend que les Saab françaises sont très peu exposées aux problèmes d’airbags Takata. De nombreux Saabistes en Europe roulent depuis des années en 9-3 ou 9-5 concernées sans aucun incident – et même lors d’accidents où l’airbag s’est déclenché, il a fonctionné normalement (un membre du forum Saab cite l’exemple d’un crash en 9-3 de 2008 où l’airbag a explosé « comme prévu » sans danger).

Cependant, faible risque ne veut pas dire risque nul. Par principe de précaution, il est recommandé de suivre la campagne de rappel même pour nos Saab, afin d’éliminer toute inquiétude. D’autant que les autorités françaises ont récemment renforcé le dispositif de rappel, y compris pour les Saab.

Le rappel des airbags en France en 2025 : qui est visé ?

En 2025, la France a pris des mesures musclées suite à l’accident mortel de Reims. Le ministère des Transports a décidé d’élargir considérablement la campagne de rappel Takata. Désormais, tous les véhicules dotés de ces airbags, quel que soit leur âge ou marque, sont visés par un rappel en France. Cela inclut donc les Saab concernées (9-3 et 9-5 des années 2000), au même titre que les autres marques.

Concrètement, depuis juin 2025, les constructeurs automobiles doivent rappeler immédiatement tous les modèles à risque, même les plus anciens. 2,5 millions de voitures sont désormais concernées par ce rappel élargi en France. Parmi elles, 1,7 million de véhicules jugés les plus dangereux sont carrément frappés d’une interdiction de circuler (« stop drive ») jusqu’à ce que l’airbag soit remplacé. Cette mesure radicale concerne en particulier les voitures situées en climat tropical (DOM-TOM) ou Corsica, ainsi que tous les véhicules équipés d’airbags Takata fabriqués avant 2012 en métropole. Autrement dit : en France continentale, les modèles antérieurs à 2012 dotés d’un airbag Takata ne devraient théoriquement plus rouler tant que la réparation n’a pas été faite.

Pour les propriétaires de Saab, cela signifie que vos 9-3 et 9-5 concernées entrent dans ce cadre. Par exemple, une Saab 9-3 de 2008 avec un airbag Takata est un véhicule « stop drive » : l’État recommande de ne pas l’utiliser jusqu’à l’intervention. Dans la pratique, on imagine mal immobiliser des milliers de voitures du jour au lendemain – l’objectif est surtout de pousser les automobilistes à faire le nécessaire sans tarder.

La bonne nouvelle, c’est que ce rappel est entièrement gratuit. Le remplacement de l’airbag défectueux est pris en charge à 100% par le constructeur, même si la voiture n’est plus sous garantie. Même pour une marque disparue comme Saab, des accords existent pour que les anciens réseaux (General Motors, ou l’entité chargée des pièces Saab) assurent le SAV. Vous n’aurez donc rien à payer pour sécuriser votre véhicule – pas d’excuse pour ne pas le faire !

Sites utiles : Pour savoir si votre voiture est visée, vous pouvez consulter la plateforme officielle RappelConso (site du gouvernement répertoriant les rappels par marque). Le ministère de la Transition écologique publie également la liste actualisée des modèles concernés sur son site web. Enfin, General Motors propose un outil en ligne de recherche par VIN (Vehicle Identification Number) : il suffit d’entrer le numéro de série de votre Saab pour voir si un rappel Takata s’applique. Nous allons justement détailler la marche à suivre.

Que faire si on possède une Saab concernée ?

Vous êtes propriétaire d’une Saab 9-3/9-5 entrant dans les critères (année 2006-2011) ? Voici les étapes conseillées pour gérer au mieux cette campagne de rappel :

1. Vérifiez si votre Saab est concernée via son VIN. Le VIN (Vehicle Identification Number) est le numéro de châssis unique à 17 caractères de votre voiture. Vous le trouverez sur votre carte grise (champ E) ou sur le bas du pare-brise côté conducteur. Rendez-vous ensuite sur la plateforme de rappel (site de votre constructeur ou de GM) et entrez ce VIN dans l’outil de recherche dédié. En quelques secondes, vous saurez si un rappel Takata s’applique à votre véhicule. (Note: Saab n’existant plus en tant que tel, la recherche peut se faire via le site de GM, ou en contactant directement un service client Saab.)

2. Contactez un atelier agréé pour l’intervention. Si votre Saab est concernée, prenez sans attendre rendez-vous pour le remplacement de l’airbag. Mais vers qui se tourner, la marque n’existant plus ? Rassurez-vous, plusieurs solutions : les concessionnaires du réseau General Motors (Chevrolet, Cadillac, etc.) sont habilités à effectuer la réparation gratuitement, tout comme les anciens ateliers Saab agréés encore en activité. Par exemple, certaines concessions Opel ou des garages spécialisés Saab collaborent avec Orio/Hedin (le fournisseur de pièces Saab) et GM pour réaliser ces rappels. N’hésitez pas à contacter le garage Saab le plus proche de chez vous, ou à défaut une concession Cadillac/Chevrolet, afin d’organiser la prise en charge. Important : signalez qu’il s’agit du rappel airbag Takata – la réparation doit être prioritaire et sans frais.

3. Faites remplacer l’airbag défectueux gratuitement. Lors du rendez-vous, le technicien procédera au changement du gonfleur d’airbag (ou de l’airbag complet) du côté conducteur, voire côté passager si nécessaire. L’opération est relativement rapide (souvent moins d’une heure) et entièrement financée par le constructeur. Vous n’aurez rien à débourser. En attendant la pièce, si le garage n’a pas l’airbag en stock, il commandera le kit de remplacement – les approvisionnements ont été largement déployés depuis le temps. Certaines marques proposent même un véhicule de courtoisie ou un remorquage gratuit si votre voiture est immobilisée, renseignez-vous lors de la prise de rendez-vous. Mais dans la majorité des cas, vous pourrez repartir avec votre Saab réparée le jour même.

4. Prenez des précautions en attendant. Si vous découvrez que votre Saab fait partie des véhicules rappelés, la prudence est de mise tant que l’airbag n’est pas remplacé. En France métropolitaine, où le climat est tempéré, le risque d’explosion spontanée reste extrêmement faible – toutefois, évitez les situations extrêmes : ne laissez pas la voiture en plein soleil caniculaire pendant des jours, et ne repoussez pas indéfiniment la réparation. Si en revanche vous vivez ou circulez en zone très chaude et humide (exemple : DOM-TOM, zones tropicales), il est fortement conseillé de ne pas utiliser du tout la voiture avant l’intervention. Les autorités ont d’ailleurs émis des ordres « do not drive » pour les véhicules concernés sous ces latitudes. Mieux vaut donc s’abstenir de rouler quelques jours, plutôt que de jouer à la roulette russe. En résumé, en métropole on peut continuer à rouler prudemment avec une Saab concernée le temps d’honorer le rendez-vous (aucun accident n’y a été constaté sur Saab), mais en climat tropical on proscrira l’usage du véhicule jusqu’à réparation.

Après ces étapes, votre Saab ressortira avec un airbag neuf et sain, et vous pourrez à nouveau rouler l’esprit tranquille. La manipulation n’enlève rien au charme de votre youngtimer suédoise – elle vous assure juste que, en cas de pépin, l’airbag jouera correctement son rôle protecteur. Pour quelques heures d’immobilisation, le jeu en vaut la chandelle !

FAQ – Foire aux questions

Mon VIN n’est pas reconnu sur le site de rappel, que faire ?
Il peut arriver que la plateforme en ligne n’identifie pas votre numéro de série (par exemple si Saab n’apparaît pas dans leur menu, ou en cas d’adresse obsolète dans les bases). Pas de panique : dans ce cas, contactez directement un réparateur Saab/GM. Un garage Saab officiel ou le service client GM/Orio pourront rechercher manuellement si votre véhicule est concerné par un rappel, via leurs bases internes. Vous pouvez aussi essayer sur le site international de la NHTSA (autorité américaine) qui propose un outil universel par VIN – mais notez que les Saab européennes n’y sont pas toujours répertoriées. En bref, si le site web ne vous donne pas de réponse claire, appelez un atelier Saab : ils auront la liste précise des VIN touchés et pourront vous guider.

Peut-on continuer à rouler avec une Saab concernée en attendant la réparation ?
Théoriquement, les autorités recommandent de ne pas rouler avec un véhicule concerné, surtout s’il fait partie des modèles à risque élevé. En pratique, cela dépend du contexte climatique. Si vous êtes en métropole et que vous conduisez prudemment, le risque immédiat est extrêmement faible – vous pouvez utiliser la Saab pour vos trajets indispensables jusqu’au rendez-vous, en évitant si possible les longues expositions à la chaleur extrême. En revanche, si vous êtes en zone tropicale (DOM-TOM, Corse en été…), il est fortement déconseillé de rouler tant que l’airbag Takata n’a pas été remplacé. Rappelez-vous que la France a classé ces voitures en « stop drive » dans les zones chaudes. Notre conseil : dans tous les cas, faites changer l’airbag au plus vite, et d’ici là minimisez l’utilisation de la voiture. La tranquillité d’esprit apportée par un airbag neuf vaut bien de laisser sa Saab au garage quelques jours !

Conclusion : faut-il s’inquiéter pour sa Saab ?

En définitive, non, il ne faut pas paniquer outre mesure si vous roulez en Saab équipée d’un airbag Takata. Les faits montrent qu’en France, aucune Saab n’a causé d’accident lié à ce défaut, et les airbags installés d’origine sur nos modèles européens semblent bien plus stables qu’ailleurs. Votre 9-3 NG ou votre 9-5 Aero ne se transformera pas spontanément en catapulte à shrapnel, rassurez-vous.

Toutefois, qui peut le plus peut le moins : mieux vaut vérifier par acquis de conscience. Prenez quelques minutes pour contrôler votre numéro de série et, si besoin, faites effectuer le rappel gratuit. C’est une opération simple, rapide, et qui vous permettra d’éliminer le moindre doute. Nos chères Saab, entretenues avec passion par leurs propriétaires, méritent bien cette petite attention supplémentaire. Une fois l’airbag remplacé, vous pourrez continuer à profiter en toute confiance de votre suédoise – fort de son turbo, de son caractère unique – en sachant que votre sécurité est garantie au même titre que celle des autres conducteurs. En somme : pas d’inquiétude excessive, mais une vérification s’impose. Après cela, la route peut continuer sereinement pour vous et votre Saab, loin des déboires du scandale Takata.

Lien utile : Outil de recherche VIN (site General Motors / ex-Saab).

N’hésitez pas à le consulter pour plus d’informations ou à vous rapprocher des clubs Saab et forums de passionnés qui suivent de près ce sujet. Bon voyage en toute sécurité !

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